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Jean-Charles Simon

« Le bonheur d’ aimer « manger»
Autant l’avouer d’emblée, « manger » a toujours été l’une de mes activités favorites. J’irais même jusqu’à dire que, parmi tous les sports que j’ai eu l’inconscience d’aborder, c’est le seul dont la pratique ne m’a jamais plongé dans le ridicule aux yeux des autres. Il faut dire qu’avec une grand-mère lyonnaise et une d’origine piémontaise, j’en ai acquis les solides bases très jeune. Et, après plus d’un demi-siècle d’un entrainement sans faille, je n’ai aucune envie de raccrocher. Bien sûr, avec le temps, je suis enfin devenu pleinement conscient que, comme le répète mon cardiologue, c’est un sport finalement dangereux et qu’il serait sage, à mon âge, de diminuer l’intensité de la compétition. Que voulez-vous, c’est la décision que doivent prendre un jour tous les champions, même les plus grands. Ainsi, tel Roger Federer, qui, désormais, choisit avec parcimonie ses surfaces et ses tournois, j’ai supprimé les plats trop roboratifs et diminué drastiquement ma consommation de viande rouge, de gibier faisandé, de foie gras, de vins trop capiteux, de pain croustillant, ou d’acides gras saturés, bref en mille délices assassins.
Et, vous savez quoi ? Cet effort ne m’est même pas trop pénible, parce que c’est tellement tendance. Ainsi, j’ai conscience que non seulement je me fais moins de cholestérol, mais aussi que je fais du bien à la planète. C’est une immense joie que de se sentir à la mode…